ÉDITO

Par Jean-Marc Vésinet

Contester pour exister

Se revendiquer de la maçonnerie la plus vraie, la plus authentique, la plus respectueuse de la tradition a toujours alimenté des controverses au sein d’une institution qui prône pourtant la concorde universelle et la fraternité. Rappelons-nous la fameuse querelle des « Anciens » et des « Modernes ». Dans les années 1740, des Maçons vont reprocher à la Première Grande Loge, créée à Londres en 1717, de ne pas être fidèle aux traditions maçonniques et vont la dénoncer comme « moderne », se revendiquant eux des usages « anciens ». On sait aujourd’hui que les « Anciens » étaient en fait des Maçons irlandais établis à Londres et mal accueillis dans les loges anglaises. Cette querelle aux origines multiples – sociales, culturelles, religieuses – va donc se focaliser sur les questions de rituel. Au fil du temps, et surtout de l’évolution de notre société, certains maçons vont considérer que le seul perfectionnement individuel ne suffit plus et que c’est au progrès de l’Homme et de l’humanité que la franc-maçonnerie doit se consacrer. Une divergence de positionnement qui mènera encore à des scissions. Denis Lefebvre en se concentrant sur la période du XXe siècle donne la parole aux tenants de la tradition. Leurs positions souvent radicales parlent-elles encore aux maçons d’aujourd’hui ? Et in fine le respect d’une tradition ne peut-il se conjuguer avec des actions dans la Cité ? En faveur de la paix par exemple. Le Belge Henri La Fontaine et le Français Léon Bourgeois, tous deux Prix Nobel de la paix – l’un en 1913, l’autre en 1920 – sont là pour en témoigner. Une réflexion sur le pacifisme qui aujourd’hui ne peut être occultée avec le retour de la guerre en Europe.

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